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 Témoignage d'espoir

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MessageSujet: Témoignage d'espoir   Témoignage d'espoir Icon_minitimeMer 10 Oct - 17:14

Lettre d'un père

Lettre adressée par un résident de San Francisco, Californie, au milieu des années "90, à John Robbins, auteur de "Se Nourrir sans Faire Souffrir" (Diet for a New America).

Cette lettre représente un message d’espoir pour tous.

Traduite en français par B.S.M. et reproduite avec la permission de M. John Robbins

Site Internet de Monsieur John Robbins: The Food Revolution




"Monsieur Robbins,



Votre livre « Se Nourrir sans Faire Souffrir » a eu toute une influence sur ma famille. Il y a deux ans, j’aurais aimé vous tuer à cause de ce livre. Laissez-moi m’expliquer.

Je suis un homme qui a énormément de succès dans la vie. Je suis habitué à ce qu’on agisse selon mes désirs. Quand ma fille Julie était adolescente, elle a annoncé qu’elle voulait devenir végétarienne. Elle avait lu votre livre.

J’ai pensé que c’était ridicule et ai insisté pour qu’elle arrête ces absurdités. Lorsqu’elle n’obéissait pas, je me mettais en colère. « Je suis ton père », lui disais-je « et je sais mieux que toi. » « Je suis ta fille, » me répondait-elle, « et c’est ma vie. »

Nous nous sommes souvent querellés à ce sujet. Nous ne nous entendions pas très bien, il y avait des tensions entre nous, mais elles semblaient toujours survenir à cause de ces débats sur le végétarisme. Ça me rendait fou. Selon moi, elle était irrespectueuse et obstinée, et elle voulait tout simplement que l’on agisse selon ses désirs. Elle disait la même chose à mon sujet.

Au début, ma femme et moi la forcions à manger de la viande, mais elle rouspétait tellement que l’heure des repas était complètement ruinée. Alors éventuellement, plein de ressentiment, nous avons capitulé et lui avons permis de manger ses repas végétariens. Mais je lui ai laissé savoir ce que je ressentais à ce sujet. "C’est correct d’être idéaliste", lui dis-je, "mais tu dois garder les pieds sur terre". "C’est correct d’être avocat", me répondit-elle, "mais tu dois garder ton cœur ouvert". C’était terriblement exaspérant.

Une année, pour mon anniversaire, elle m’a préparé un petit-déjeuner au lit. Mais il n’y avait ni bacon, ni saucisse, ni même d'œufs. Cela a fait une autre histoire.

Je lui ai rappelé que c’était mon anniversaire, pas le sien. Elle a commencé à m’expliquer comment étaient traités les poules et les cochons, citant chapitre et verset de votre livre. Ceci n’était pas la première chose que je voulais entendre, le jour de mon anniversaire.

Après ses études secondaires, Julie quitta la maison. En fait, j’étais heureux de son départ parce que j’en avais par-dessus la tête de cette situation. Il en était question à chaque repas. Je voulais qu’elle mange de la viande et elle refusait. Elle voulait que j’arrête de manger de la viande et je refusais. Il n’y avait aucun moment de paix. Mais après son départ, je me suis ennuyé d’elle. Je ne m’ennuyais pas des disputes, mais je me suis ennuyé d’elle beaucoup plus que je ne pensais qu'il en aurait été.

Plusieurs années plus tard, Julie s’est trouvé un mari et peu de temps après le mariage, elle devint enceinte. Quand notre petit-enfant est né, j’étais fou de bonheur. Mais bien sûr, ça ne dura pas. Comme de fait, Julie voulait que son fils, notre petit-fils, soit végétarien. Cette fois-ci, je fis acte d’autorité. « Tu peux ruiner ta vie si tu le veux », lui dis-je, « mais tu ne peux ruiner la santé de ce petit garçon innocent. » Selon moi, ce qu’elle faisait était abusif. J’ai même considéré appeler les Services Sociaux. Je croyais qu’ils la forceraient à nourrir convenablement notre petit-fils, ou bien qu’ils le retireraient de sa domination. C’est seulement parce que ma femme m’en a empêché que je n’ai pas entrepris cette démarche.

Même si je me rendais compte que je pouvais (à peine) tolérer que Julie soit végétarienne, je ne pouvais simplement pas accepter qu’elle fasse cela à notre petit-fils. Avec le temps, la situation devint si horrible que Julie refusa totalement de me voir. Non seulement cette stupide obsession à propos du végétarisme me coûtait-elle ma relation avec ma fille, mais elle me coûtait aussi ma relation avec mon petit-fils parce qu’elle ne nous l'emmenait plus, ni même me laissait-elle les visiter. J’étais complètement coupé de sa vie.

Par contre, j’ai pensé que je devrais au moins « garder la porte ouverte »; alors par l’entremise de ma femme (Julie ne voulant même plus me parler), je lui ai demandé ce qu’elle voulait pour son anniversaire. Elle a dit que ce qu’elle souhaitait le plus était que je lise votre livre, "Se Nourrir sans Faire Souffrir". Je lui ai dit que cela serait impossible parce que ça demandait beaucoup trop de temps. Elle me dit alors que si je le lisais réellement, pour chaque heure que j’y mettrais, elle me laisserait voir mon petit-fils pour le même nombre d’heures. Elle est intelligente. Elle connaît où sont mes points faibles.

Alors, Monsieur Robbins, j’ai lu votre livre. Je l’ai lu au complet, j’ai lu chaque mot. Ce qui m’a le plus marqué fut votre description du traitement réservé aux animaux à notre époque. Je n’avais aucune idée que ce fut si grave. C’est abominable et je suis d’accord avec vous qu’on ne doit pas permettre que cela puisse continuer. Je reconnais la cruauté quand je la vois, et celle-ci est extrême.

Je suis certain que vous avez entendu tout ça auparavant, mais aucun livre n’a eu sur moi un si grand impact. J’étais bouleversé. Je lui ai téléphoné quand j’eus terminé ma lecture. « Je t’ai dit de ne pas m’appeler », me dit-elle immédiatement. « Oui, » lui répondis-je, « mais j’ai lu le livre, et je veux que tu viennes souper et que tu amènes ton fils. »

Monsieur Robbins, je suis un homme orgueilleux et ce que j’ai dit ensuite n’a pas été facile pour moi . Mais je savais ce qu’il me fallait faire et je l’ai fait. «Très chère Julie, » ais-je dis, « s’il te plaît, pardonne-moi. Il n’y aura pas de dispute si tu viens. J’ai commis une grave erreur et je le comprends, maintenant. Si tu viens, aucune viande ne sera servie à personne. »

Il y eut un silence à l’autre bout de la ligne. J’ai appris plus tard qu’elle pleurait, mais je ne le savais pas à ce moment-là. Je savais seulement que je devais dire autre chose. « Et il n’y aura plus jamais de viande provenant d’élevage industriel qui sera servie dans cette maison », dis-je. « Tu plaisantes ? » demanda-t-elle, n’en croyant pas ses oreilles. « Je ne plaisante pas, » dis-je. « Je suis sincère. » « On viendra, » dit-elle.

Et j’étais sincère. Aucune viande n’a été servie ici depuis. Nous n’en achetons simplement plus. Julie nous enseigne comment manger des végé-burgers, du tofu et une variété d’autres plats que j’avais l’habitude de ridiculiser. Ça ne me dérange plus du tout. Je regarde cela comme une sorte d’aventure.

Depuis ce temps, ils sont venus partager plusieurs repas ainsi que plein d’autres événements heureux.

Monsieur Robbins, pouvez-vous comprendre ce que cela représente pour moi ? J’ai retrouvé ma fille, et aussi mon petit-fils. Ma fille est une personne merveilleuse. Et notre petit-fils n’a pas encore eu un seul rhume ou otite ou toute autre maladie que les enfants ont l’habitude d’avoir. Elle dit que c’est parce qu’il se nourrit si bien. Je dis que c’est parce qu’il a la meilleure mère du monde.

Ce qu’on fait à ces animaux est immoral, terriblement et horriblement immoral. Vous avez raison. Les animaux ne devraient jamais être traités de cette façon. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais. Jamais.

Maintenant, quand Julie dit que les animaux sont ses amis et qu’elle ne mange pas ses amis, je n’argumente pas, comme j’avais l’habitude de le faire. Je ne fais que sourire, heureux de ne plus être en conflit avec une personne si spéciale. Et je suis fier de pouvoir regarder mon petit-fils dans les yeux et de savoir que j’aide à faire de ce monde, un monde meilleur pour lui.


Respectueusement vôtre,



(l'auteur de la lettre a demandé de conserver l'anonymat)



Trouvé sur : http://aequoanimo.com/vegtemoig.html
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